• Parallèle (d'Hier à Aujourd'hui)

     

    Antan : 

    Elle s’appelait l’assemblée des notables
    Composée de la noblesse et du clergé,
    Elle palabrait autour d’abondantes tables
    Oublieuse de l’immensité des inégalités

    Pourvu de privilèges, peu soucieux d’économies
    Ce quart de population, le peuple appauvri
    Soutien d’un roi aux pouvoirs illimités
    Génère tant de crises, que le trésor est ruiné.

    Ainsi la révolution est arrivée
    Dont la bourgeoisie fût le levier

    Maintenant :

    Le trésor public de nouveau est ruiné,
    De nouvelles catégories favorisées sont nées,
    En profitent des individus comme Tapie et Clavier
    Ainsi que des boursicoteurs, riches, financiers.

    Juillet/Août 1789

    Harangué par Dumoulin, le petit peuple se rebelle
    Uni, furieux, sur la Bastille déferle.
    Fait tant et si bien à Paris
    Qu’après une semaine règne l’anarchie.

    Le cinq août le bouleversement social
    Le plus extraordinaire est accompli,
    Il est cependant loin d’être total
    Les provinces de plus n’ont guère compris.

    Viennent ensuite Seyes, Mirabeau
    Créateurs de la déclaration des droits de l’homme
    Bâtie sous les cris, les bravos
    Par une assemblée qui y était contrainte en somme.

    Les années suivantes :

    Pour cette époque, la députation
    De 904 délégués constituée,
    N’apparaît pas comme représentation
    Autrement exagérée.

    Elle est cependant impopulaire,
    Le mouvement n’efface pas la misère
    Déjà, une importante part de la société
    Ne songe qu’à argent amasser.

    Viendra ensuite la terreur
    L’échafaud, les horreurs
    Les bleus, les Chouans, les émigrés
    Ceux qui étaient pour, contre, ou n’ avaient pas été.

    Ceux qui mourraient, ceux qui survivaient
    Dans le cortège des malheurs, que rien n’arrêtait.
    Puis, tous ces noms DANTON, MARAT, ROBESPIERRE
    Sculptés en majuscules au frontispice de l’enfer.

    An 2008 :

    La France est de nouveau ruinée
    Les impôts aux taxes sont ajoutés
    Le pouvoir d »achat ne cesse de chuter
    Les injustices s’ajoutent aux inégalités

    Le chômage ne cesse d’inquiéter,
    Les travailleurs pauvres d’augmenter
    Le pouvoir du peuple est méprisé
    Un référendum est contourné

    Les structures politiques sont à changer
    Les unes aux autres se sont additionnées
    Tant de sénateurs, tant de députés
    De mairies, de régions pour si peu d’efficacité.

    Le président , élu d’une ponctuelle majorité,
    Menteur, démagogue et tellement agité
    Après avoir promis au peuple la félicité
    Lui annonce cyniquement l’ austérité.

    Il devait les déficits résorber
    Il n’agit en fait que pour les aggraver.
    La Nation doit accepter son engagement
    Au Liban, en Afghanistan
    En Afrique aussi, évidemment !

    De recevoir la Syrie, la Libye assurément
    La liste est longue des erreurs du gouvernement
    Qui suit aveuglément notre roi président,
    Escorté de ses fidèles godillots
    Qui préfèrent le caviar aux haricots.


    L' avenir :

    Qu’allons nous faire maintenant ?
    Recommencer, améliorer la révolution
    Ou allons nous attendre indéfiniment
    Du libéralisme total la disparition.

    Espérons nous, voir naître, l’homme de la situation
    La femme d’état, le parti de décision
    Il faut craindre que nous ne nous illusionnions
    Il semble hélas, que ne meure une civilisation

                                                                              J.N


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